Mme Olga Zrihen (PS). – Madame la Ministre, le décrochage scolaire est un sujet sensible et grave. Les SAS constituent un élément fondamental du dispositif éducatif, car ils permettent de porter attention aux jeunes que nous qualifions parfois de NEET (Not in education, employment or training). Ces jeunes disparaissent des statistiques et ne se retrouvent ni dans le système éducatif ni dans les dispositifs de formation ni sur le marché de l’emploi. De plus en plus de jeunes sont dans cette situation, dont nous connaissons les effets à long terme.
Or, les SAS, qui peuvent être un dispositif de récupération et de protection, sont confrontés à des difficultés. Selon les chiffres dont nous disposons, 500 jeunes sont pris en charge annuellement par ces structures, sur les 14 000 qui décrochent. Depuis un an ou deux, nous recevons de nombreux appels au secours de la part des SAS. Nous venons encore d’apprendre que le SAS de Tournai menaçait de fermer ses portes. Cette situation ne doit pas manquer de nous interpeller.